« La forte hausse des prix des engrais et la difficulté pour les petits producteurs vulnérables à s’en procurer sont de nature à faire chuter le taux d’utilisation des engrais et à altérer les prochaines productions agricoles », souligne Wilfrid Abiola, responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Togo.
Grâce à ce don de la Banque africaine, quelque 25 500 producteurs agricoles, dont 40 % de femmes, vont recevoir 500 tonnes de semences certifiées climato-résilientes et 7 700 tonnes de fertilisants. Ils seront également accompagnés dans la mise en valeur de 25 500 hectares de terres supplémentaires et des informations agro-climatiques leur seront régulièrement diffusées pour les aider à faire face aux effets du changement climatique. Au total, ce sont près de 120 000 personnes qui verront leur sécurité alimentaire et nutritionnelle renforcée.
« L’appui budgétaire qui vient d’être approuvé par notre Conseil d’administration consiste à aider le gouvernement dans ses efforts de soutien aux petits producteurs vulnérables », précise Wilfrid Abiola.
Tout un volet de renforcement des capacités est prévu, au profit d’organismes essentiels au secteur agricole togolais, à l’instar de la Centrale d’approvisionnement et de gestion des intrants agricoles, de l’Institut de conseil et d’appui technique, de l’Agence nationale de sécurité alimentaire et du Mécanisme incitatif de financement agricole.
Le Togo compte ainsi produire 37 500 tonnes de céréales supplémentaires sur deux saisons agricoles – celle en cours et la prochaine.
Afin de faire face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné une flambée mondiale des prix des denrées alimentaires, le Groupe de la Banque africaine de développement a lancé, le 20 mai 2022, une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars. Celle-ci vise à fournir des semences agricoles (blé, riz, maïs et soja) à 20 millions de producteurs à travers le continent.
L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.